samedi 27 février 2010

C'était un drôle de public mais les concerts étaient bien

Une poupée tout droit sortie des années 90, moulée dans une robe assortie à son rouge à lèvres rouge, et à la chevelure bouclée et blonde, surplombe la fosse. Nous sommes à la Maroquinerie pour la soirée des Inrocks Indie Club, le 25 février 2010. Et les looks indie rock ont été remplacés par un revival Melrose Place, une jolie surfeuse aux ondulations ensoleillées, et un bon paquet de trentenaire enivrés qui pensent se refaire une jeunesse (rebelle) en s’allumant des clopes dans la salle. Pendant ce temps deux jeunes filles transpirent de désir en contemplant le chanteur de The Drums. Et la salle entière semble s’être attribué la mission de beugler les paroles du groupe, au cas où la voix du chanteur ne suffirait pas. Bref, le public était sacrément craignos. Ce qui est bien dommage au vu de la qualité des concerts de ce jeudi soir.
Ayant loupé Slow Club pour cause d’hésitation au McDo au moment de passer la commande, je passerai directement aux cinq danois de Oh No Ono qui nous délivre une pop rafraichissante. Le chant choral et la dimension tubesque des chansons conquièrent un public parisien qui va jusqu’à esquisser quelques pas de danse à 21h. Ces scandinaves (d)étonnent par la variété de leurs influences musicales. On ne sait pas très bien à quel genre de musique les associer. Et ça fait un bien fou.
(Pause bière à côté des toilettes.)
Retour dans une salle moite pour un concert survolté de The Drums. Des Américains qui ressemblent traits pour traits à une bande d’Anglais tout droits débarqués de la Factory mancunienne du début des années 80. Le chanteur Jonathan Pierce a d’ailleurs récupéré certains mouvements de Ian Curtis, pour les mélanger avec ceux de Alan Donohoe, chanteur des Rakes. Le résultat est surprenant, entre bassin chaloupé, micro virevoltant dans les airs, et gestes saccadés. Sans oublier les sauts de son acolyte au tambourin, sur la chanson I felt stupid. La légèreté 50s qu’ils insufflent dans leurs chansons leur évite le copier-coller cliché de la mélancolie joy divisionienne- que l’on retrouve malgré tout grâce à la basse.
Un live en forme de pont-levis abaissé par le groupe, invitation à venir découvrir leur château aux milles merveilles, entre pop Beach Boys et raideur plus tardive.

On en vient à se retenir de transpirer de désir...

RollK!

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